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991J%u2019avais certes 19 ans mais une fatigue terrible finit par me hacher les jambes. Vint d%u2019ailleurs le moment o%u00f9 je tombais %u00e0 la renverse, vid%u00e9 de mes forces. Je me r%u00e9veillai une ou deux heures apr%u00e8s sous une tente de la Croix-Rouge o%u00f9 l%u2019un de mes copains avait %u00e9chou%u00e9 %u00e0 son tour. Ni une ni deux, nous pr%u00eemes la fuite de cet h%u00f4pital de campagne en riant comme deux d%u00e9serteurs. Le jour se levait que nous dansions de nouveau, cette fois sur un comptoir de bar, accroch%u00e9s aux hanches de femmes qui avaient l%u2019%u00e2ge de nos m%u00e8res et un peu moins de fermet%u00e9 dans les principes.De retour %u00e0 Toulouse, nous propage%u00e2mes le bruit que ces f%u00e9rias surclassaient toutes les bamboches de notre connaissance. Nous nous faisions surtout la promesse d%u2019%u00eatre de tous les rendez-vous, d%u2019autant, pr%u00e9cisons-le, que nous venions de voir triompher dans les ar%u00e8nes gersoises un certain C%u00e9sar Rincon - de quoi alimenter le d%u00e9but d%u2019une %u00ab afici%u00f3n %u00bb chez certains d%u2019entre nous.Le Sud-Ouest est une f%u00eate !%u00ab Les ferias s%u2019encha%u00eenaient, avec elles les p%u00e9rip%u00e9ties, les exc%u00e8s, les coups de corne. %u00bb F%u00eates de Dax au milieu des ann%u00e9es 80